La salle hypoxique : Le booster du cycliste !

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Un stage en altitude géré par un entraîneur, couplé avec l'utilisation d'une salle hypoxique est un moyen hors pair pour stimuler votre organisme avant une épreuve importante en cyclisme.

Salle hypoxique

1- Qu'est ce qu'une salle hypoxique ?

Il n'existe que peu d'équipements de ce type en France et une seule accéssible au grand public. Il s'agit d'une pièce partiellement étanche dont l'air est filtré afin de proposer au sportif qui s'y entraine, une quantité d'oxygène plus faible. Ce manque d'oxygène permettra la mise en place de diverses adaptations intéressantes pour le sportif d'endurance et donc le cycliste.

Dans une salle hypoxique, nous plaçons le sportif dans une situation de "manque d'oxygène"  qui diffère légèrement de la situation d'altitude réelle. Essayons de simplifier la chose pour être pratique et accessible. L'atmosphère comporte différents gazs : l'azote, l'oxygène, l'argon et une multitude gazs comme le dioxyde de carbone en quantité trés faible.

Quelque soit l'altitude, nous conservons la même répartition entre les gazs (20,5% d'oxygène). Par contre, la pression atmosphèrique plus faible en altitude limite l'absorption de l'oxygène et le rejet du dioxyde de carbone durant la respiration. Dans la salle hypoxique, le manque d'oxygène "réel" à assimiler impacte l'organisme de manière très proche. Si le transport en oxygène est insuffisant pour satisfaire la demande le fonctionnement de l'organisme, on parle de situation d'hypoxie.

2- Je monte en altitude, que se passe-t-il dans mon corps ?

L'altitude est un stress pour l'organisme au même titre qu'une séance d'entraînement. L'hypoxie va engendrer une fatigue à plusieurs niveaux.

  • Une accélération de la respiration (hyperventilation),
  • Une accélération de la fréquence cardiaque au repos mais une FC maximale limitée,
  • Un travail cardiaque plus important avec une contraction du coeur et un débit sanguin supérieur,
  • Une libération limitée de l'oxygène dans les muscles notamment.

A moyen terme, on observe une normalisation de ces observations. A long terme, ces modifications sont idéales dans le cadre de la pratique de sports d'endurance !

  • Une production de l'Erythropoïétine et donc une accélération de la production de globules rouges,
  • Un développement des capillaires sanguins au niveau des organes ainsi que du nombre de mitochondries, véritable piles des cellules musculaires,
  • Une meilleure mobilisation des lipides pour des efforts de longues durées,
  • Une baisse temporaire des capacités à gérer l'acidose musculaire avant une normalisation et une amélioration de cette qualité pour les efforts de relances longues, attaques ou final rapide en bosse.

Autant de qualités qui tendent vers la performance !

3- Comment utiliser une salle hypoxique ?

On ne peux pas utiliser ce type d'outil de manière irrégulière, sans adaptation de l'entrainement et sans accompagnement professionnel. Si la salle hypoxique des Saisies est facilement utilisable pour les habitants des départements limitrophes, son usage peut être intégrée dans des stages en altitude de 2 à 4 semaines pour les sportifs issus du reste de la France. Mélange de séances en altitude réelle avec ascension de col et d'exercices spécifiques sur home-trainer, ces camps d'entraînement sont le meilleur moyen  d'optimiser une préparation en vue d'épreuve de montagne comme la Haute Route, la Marmotte ou des épreuves "ultra" comme les 24h du Mans Cycliste.

4- Comment gérer l'après "montagne" ?

La descente en plaine est un moment de changement d'habitudes qui permet d'obtenir rapidement un pic de forme propice à la performance. Si une course est en préparation, elle devra se situer entre j+2 et J+4 après la descente pour profiter de facilités physiologiques. Après une courte période de "décompression" (absorption de la fatigue du bloc d'entraînement), la forme reviendra rapidement à partir de J+12 après l'arrêt des entraînements en chambre hypoxique. En respectant une organisation scientifiquement démontrée mais adaptée aux spécificités de chaque sportif, on peut obtenir des gains substanciels.

Un stage en altitude géré par un entraîneur, couplé avec l'utilisation d'une salle hypoxique est un moyen hors pair pour stimuler votre organisme avant une épreuve importante. Vous observerez des gains de puissance et de capacité de récupération. Mais ne nous y trompons pas, comme chaque processus d'entraînement et malgré l'apport de la science, rien n'est figé : chaque sportif est différent !

 

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