Choisir un pédalier vélo : Les avantages du compact 11 vitesses !

Il y a quelques années, les cyclistes pratiquants le vélo de route ont vu apparaitre les transmissions triples plateaux, directement inspirés du VTT. Le triple plateau était la solution pour tout cycliste qui voulait gravir les mêmes cols que ses idoles du Tour de France.

Depuis quelques temps, on observe le phénomène inverse. De plus en plus de cyclistes reviennent aux doubles plateaux, et ce par le biais des pédaliers compacts et des transmissions 11 vitesses, qui ouvrent de nouvelles possibilités en matière d'étagement et de capacité.

Dossier : Le système de transmission du vélo

Une évolution de possibilités

À l'époque, composer une bonne cassette pignon par pignon était un exercice fastidieux. Surtout pour les cyclistes évoluant en plaine qui lors de sessions en montagne se retrouvaient avec des rapports impossibles à emmener. Il était alors nécessaire de modifier la cassette pour ajouter un pignon de 26 ou 28 dents, ce qui accentuait fatalement l'écart entre les pignons.

La chaîne avait alors tout le mal du monde à rester à sa place, et sautait immanquablement lors du passage des vitesses. Résultat des courses : une belle galère ! C'est en cela que le pédalier "triple" est venu rebattre les cartes. Avec une combinaison de plateaux 50, 39 et 30 dents, plus aucun col n'était trop élevé ou abrupt.

Avec l'arrivée sur le marché, respectivement, des groupes 9,10 et 11 vitesses ainsi que des pédaliers compacts, les cyclistes se sont vu proposer une gamme de braquets toujours plus large.

Autre avantage, le compact allège le pédalier, simplifie/facilite la transmission (moins de plateaux), optimise la ligne de chaîne en diminuant les croisements et couvre à peu près tous les développements utilisés avec un pédalier triple.

Un braquet adapté à … plusieurs contraintes

Lorsqu'on habite la plaine, un pédalier standard 53-39 dents convient amplement. En revanche, pour les cyclistes qui évoluent en zone vallonnée ou montagnarde, le 39 dents semblera tout de suite beaucoup plus difficile à emmener en montée. 

Une des solutions consiste à changer de cassette, les dernières générations de dérailleurs disponibles sur le marché, à chape longue, tolèrent les cassettes jusqu'à 32 dents.

Les cyclistes les plus au fait de ce sujet vous diront que ce n'est pas la meilleure solution et qu'en configurant son vélo de route pour la montagne, on sacrifie la cadence de pédalage. Ainsi des écarts trop importants apparaissent entre les pignons du milieu et le dernier pignon. L'objectif étant d'étendre la capacité de sa transmission pour les forts pourcentages sans renoncer à une cadence de pédalage élevée.

Les transmissions 11 vitesses récemment introduites sur le marché ont offert une excellente réponse aux cassettes à ratio élevé : en mettant au point la transmission 11 vitesses, les constructeurs n'ont pas simplement proposé un rapport supplémentaire, mais également une transmission mieux étagée :

• les 3 derniers pignons, dont la combinaison de dentures est primordiale pour affronter les cols,
• et les 8 autres pignons, qui doivent être convenanblement étagés pour rouler en plaine ou sur des parcours cassants.

C'est bien là que se trouve le bénéfice du 11 vitesses pour le pratiquant !

En ce sens les nouvelles transmissions 11 vitesses en version compacte (52x36, 50x34 ou 50x36), offrent une première vraie alternative à la traditionnelle transmission triple, qui jusqu'à présent était la seule solution pour évoluer en montagne, lorsqu'on n'est pas coureur professionnel.

Que ce soit avec un pédalier vélo triple 10 vitesses, ou un compact 11 vitesses, le cycliste possède une grande capacité pour monter les forts pourcentages, mais avec le compact 11 vitesses, vous bénéficiez en plus d'une cassette mieux étagée, et vous pouvez allègrement croiser la chaîne comparativement au triple qui tolère peu les croisements.

Est-ce la fin du triple plateau ? Pas vraiment ! Si le compact représente une alternative pour les cyclistes affûtés, bon nombre de cyclos ne pourront jamais se passer de la sécurité garantie par le triple, celle de pouvoir "mettre tout à gauche" dès le pied du col et de monter à son aise en profitant au maximum du paysage. Cette solution permettra ainsi de « passer/rentrer » dans tous les cas.