Roues carbone Zipp 454 NSW : L’hyperfoil en action !

Caractéristiques

• Nombre de rayons : 18 à l'avant / 24 à l'arrière
• Largeur de la jante : 17mm interne / 26,4mm externe
• Profondeur de la jante : 53 / 58mm
• Roue Avant : 690 grammes
• Roue Arrière : 835 grammes
• La paire : 1 525 grammes

Un pack étoffé à la livraison !

Il est vrai qu'a 4000 euros la paire de roues, bon nombre de cyclistes seront attentifs au contenu du carton. Et Zipp fait bien les choses. Vous y trouverez les roues, bien évidemment, une paire de housses épaisses, les patins de freins Zipp/Swisstop, et des embouts prolongateurs de valve.

Ces embouts justement sont bien pensés dans le moindre petit détail. Tout d'abord deux clés spécifiques sont livrées pour dévisser l'embout classique de votre chambre à air. Ceci afin de venir y fixer le prolongateur Zipp fourni. De ce fait, l'achat d'un chambre à air à longueur standard suffit.

Le petit plus vient de la finition du prolongateur. Celui-ci est recouvert d'une protection caoutchouc qui officie afin de ne pas taper/vibre dans le trou du passage de la jante. Cela évite ainsi les mauvais bruits liés aux vibrations. Et ça marche, même sur mauvais asphalte.

Dossier : Quelles roues choisir pour votre vélo ?

Design et technologie Hyperfoil

Comme vous l’aurez sans doute remarqué, ces jantes possèdent une forme différente de ce qui existe jusqu’à présent. Elles se voient pourvues de bosses nommée Hyperfoil. Zipp se base ainsi, sur son développement technique, sur l’utilisation d‘informations du monde marin.

La curiosité a poussé les ingénieurs Zipp à étudier les nageoires des baleines à bosse lors du développement des roues Zipp 454 NSW. Ensuite au niveau du graphisme, on ne trouve plus les autocollants blancs Zipp mais une impression direct sur la jante se nommant Impress.

Des moyeux très fluides

Via la 404 NSW, le modèle Zipp 404 se voit donc revisité avec l’arrivée, entre autre, des moyeux Cognition. Je n'avais encore jamais roulé avec ce nouveau moyeu réalisé par Zipp. Ceux-ci sont développés d’une part pour être plus aérodynamiques, mais également pour diminuer le frottement en fonctionnement.

Le mécanisme est désenclenché sur les phase où l’on ne pédale pas (roue libre). La première sensation est sonore ! En effet, le bruit est ici complètement différent de ce que nous sommes habitués à entendre sur d'autres corps de roues libres. Ici c'est un bourdonnement, de surcroît inégal à basse vitesse. Cela peut surprendre au début. Mais de fait il n'est pas représentatif d'un fonctionnement chaotique.

Bien au contraire. Ce qui s'apprécie dès les premiers changements de rythmes c'est la capacité de ce corps de roue libre à donner plus de fluidité sur les reprises. Là où beaucoup de corps, « claquent » lorsqu'on reprend le pédalage en puissance ou vélocité, ce corps est doux au niveau de l’engagement. On diminue les temps morts de pédalages liés à la reprise de la traction sur la chaîne. C'est très agréable !

Autre élément lié aux moyeux, c’est leur capacité à rigidifier la roue au niveau latéral. On note une véritable évolution, surtout lorsqu’on vient d’une ancienne version, c’est très palpable. Les jantes sont de suite plus nerveuses. Zipp assure également avoir retravaillé sur la fiabilité de ses moyeux. Mais c’était déjà le cas depuis ce nouveau système 77/177.

Comme tout haut profil, elles sont véritablement destinées à de l’utilisation vallonnée. Point positif, elles ne s’avèrent pas exigeantes et leur utilisation prend tout son sens à haute vitesse. Le poids périphérique des jantes restant bien placé elles ne nécessitent pas d’employer tout son jus pour être maintenues à rythme élevé. Cela se ressent surtout à haute vitesse et ce, avec une certaine aisance.

A lire : Comment choisir des roues de vélo pour la vitesse !

Premières descentes, premiers freinages

Le revêtement travaillé de la surface de freinage de la jante offre une qualité palpable très rapidement. J'ai pour habitude de régler mes patins légèrement en étrave afin de limiter les bruits ou crissements. Cela offre également un peu plus de progressivité sur le freinage afin d'en faire lécher seulement une partie et jouer à haute vitesse entre la fluidité des leviers et la surface de contact.

La surface de freinage Showstopper

Avec cette surface de freinage, on a un bruit proche du revêtement des surfaces Exalith chez Mavic. Cela se matérialise visuellement par de petites vagues sur la surface. Et de surcroît la puissance de freinage s'en approche (Mais on est sur du carbone) et est très qualitative. C'est un peu plus gourmand en usure patins que les versions classiques. On a rien sans rien !

J'ai testé sur de nombreux freinages puissants en descente de col. C'est plaisant, on prend rapidement confiance en ces jantes ! On peut alors se permettre d'aller chercher toujours un peu plus vite avec un freinage retardé. Pour les avoir roulées sous la pluie, le résultat est au rendez-vous. Une vraie réussite.

La surface de freinage est pourvue d’une architecture spécifique baptisée Showstopper, Zipp peut ainsi abaisser la température sur de fortes sollicitations de freinage.

A lire : Acheter des roues de vélo en carbone

Et le vent de profil ?

Bien sûr il faudrait ici faire des comparatifs en soufflerie pour être précis, pointu. Mais néanmoins, je me suis amusé à faire un essai. J’ai chaussé des Zipp 404 classiques et des Zipp 454 NSW sur deux parcours identiques de 30 kilomètres par temps venté en moyenne montagne.

Deux appréciations et ressentis se palpent immédiatement. Souvent lorsque vous roulez en peloton, vous êtes abrité au niveau latéral. De ce fait lorsque vous sortez, par l’avant ou l’arrière, le décalage produit par le vent se fait ressentir. Deuxième sensation, même si ce n’est pas leur destination principale, mais afin de tester, lors d’une descente de col avec vent, les turbulences vous secouent beaucoup sur les virages à 180 degrés. De fait le vent n’est pas régulier, compte tenu du relief. Le vent cogne le relief et tourbillonne. Ce qui déstabilise votre roue avant !

Et bien dans ces deux cas, sur des conditions de vents similaires, le maintien du triangle avant m’a semblé plus aise que sur des jantes classiques. Ce qui est palpable, c'est la stabilité de la machine. Le cycliste ressent moins les déplacements engendrés par les conditions climatiques. On peut donc en déduire qu'il y a un impact similaire, seul sur le plat avec vent latéral.

Pourquoi un tel prix ?

Les 4000 euros à dépenser pour cet achat ne sont bien évidemment pas une bagatelle. Si la recherche et le développement de telles roues se paye, ici c’est un coût de fabrication qui est beaucoup plus élevé. Notamment au niveau du temps pour produire/construire la jante. Cela reste élevé pour bon nombre de cycliste. Du très haut de gamme pour de l'optimisation pointue !

La gamme NSW est un must chez Zipp tant au niveau freinage que de la qualité/fluidité des moyeux. Ici l’arrivée de la technologie Hyperfoil sur les jantes limite l’impact des remous latéraux sur du pilotage à haute vitesse.