Roues de vélos avec pions Softwheel : Du tout confort !
Cet été, alors que je me préparais au Triathlon de l'Alpe d'Huez, j'ai pu tester longuement des roues équipées de pions Softwheel. Après 600km sur les routes alpines, voici mon ressentit.
1- La genèse du concept
Daniel NAGEOTTE, concepteur des pions Softwheel, m'explique que, par déformations professionnelles, il a toujours cherché à améliorer son vélo sans se ruiner soit l'équation de nombreux cyclistes. En parallèle, Daniel tombe sur une revue de cycles évoquant un cycliste cherchant à réduire les vibrations de ses roues à l'aide d'autocollants sur la jante. Original ! Il commence à réflechir à ce problème qui peut alterer la performance mais aussi le confort sur de longues distances.
Il retient l'idée du damper en caoutchouc inséré sur le tamis des raquettes de tennis, véritable amortisseur de choc pour développer progressivement les pions en elastomère actuels. Des essais en laboratoire ont permis de valider les sensations et autres tests empiriques et affiner le dessin actuel dans le but de proposer des montages spécifiques.
2- A quoi ressemble le pion ?
Il s'agit d'une pièce en caoutchouc emmanchée sur la base du rayon au niveau du moyeu. Placée au montage sur chacun des rayons, elles seront en prise directe avec les défauts de la chaussées afin d'atténuer l'inconfort.
Il faut souligner qu'aujourd'hui, les cadres en carbone sont légions. Le carbone est nerveux et donc ne filtre que difficilement les aspérités du macadam. Des marques proposent des constructions sophistiquées mélant des fibres de différentes densités ou des amortisseurs (comme le Pinarello K-8) à grand prix pour obtenir le même effet.
Avec ces inserts souples de 0,2gr/pièce, on revient à une simplicité enfantine dés lors qu'on dispose d'un vélociste capable de rayonner ses roues favorites. Daniel NAGEOTTE propose aussi ces propres montages dont les cerceaux ZTR que j'ai pu essayé.
3- Premiers tours de roues
Les roues sont légères, seuls les moyeux pésent un peu mais les jantes ZTR que je connais déjà bien pour en avoir sur mon vtt 29" sont légères et rigides. Le rayonnage artisanale fait des merveilles. Il m'arrive, même si je ne suis pas trés lourd, de déformer certaines roues et de les entendre toucher régulièrement mes patins de freins lorsque je relance en danseuse. Lors des séances de fractionné en côte que j'ai régulièrement enchainé durant le mois de juillet, je n'ai jamais eu ce type de mesaventure.
Les sensations sont particulières parce qu'on ressent la chaussée dégradée mais tout semble entouré de coton bien tendre. Au final, on se sent détendu au niveau des membres supérieurs et du cou. Ce côté douillet ne veux donc pas dire que le montage des roues est "mou" mais bien que les pions en elastomère filtrent les vibrations. Je remarque que mes chronos ne sont pas plus mauvais sur mes montées favorites que sont les cols des Saisies et des Aravis, et la préparation avançant, on pourrait même dire que tous les feux sont au vert !
Un point important est la qualité de freinage : Il s'agit d'un point noir pour la jante ! Le cerceau en aluminium n'est pas très efficace avec des patins (BBB comme Swisstop). On a l'impression que les patins glissent gentiement sans pour autant générer une perte de vitesse. Pourtant, on s'arrête car les pions semblent stabiliser les roues et maintiennent la gomme au sol en sécurité.
4- En course
J'ai donc testé les roues ZTR équipées des pions Softwheel sur le Triathlon de l'Alpe d'Huez. L'épreuve "courte distance" est une véritable course de côte entre le Lac de Vaujany et la station via les 21 fameux virages. La légèreté du montage et une cassette en 28 dents m'ont permis d'affronter la chaussée détrempée avec aisance. Equipé d'un capteur de puissance, j'ai pu observer des valeurs standards sur mon heure de grimpette; seul le froid et la pluie auront eu raison de moi en entrant dans le dernier kilomètre.
Informations :
- Poids de l'ensemble des roues testées : 1530 grammes
- Prix du montage testé : 899 euros
Un peu sceptique au départ, je suis totalement convaincu par ces "petits trucs noirs" sur les rayons. Le confort est là, les choix des composants (jantes, moyeux et rayons) sont judicieux. On est en présence d'une vraie roue pour la performance avec du confort, quelque chose d'assez ambivalent. Pourtant ce sont des arguments commerciaux souvent utilisés par les marques pour ne pas faire peur aux cyclistes. A noter qu'il s'agit d'une innovation française, produite en moyenne série et qu'il me semble important de mettre en avant le côté artisanal et innovant de la marque Softwheel.
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