Trek Madone Gen 8 ultraléger : un montage pensé pour la performance
Trek officialise une configuration ultralégère du Madone Gen 8, son cadre route aéro-compétition, désormais proposée avec une transmission SRAM 1x. Le poids annoncé à 6,40 kg, mesuré avec porte-bidons, pédales et support de compteur, place ce Madone sous la limite minimale de l’UCI. Signe des temps, la plateforme adopte des montages 1×12 et 1×13 XPLR, validés en compétition par l’équipe Lidl-Trek sur les Classiques 2025. Au-delà de l’effet d’annonce, ce montage éclaire les évolutions actuelles du matériel de route : simplification de la transmission, optimisation de l’aérodynamique, baisse des masses en rotation et personnalisation avancée.
Poids annoncé à 6,40 kg et règlement UCI
Un poids de 6,40 kg pour ce Trek Madone Gen 8, avec accessoires de roulage courants (porte-bidons, pédales et support compteur). Ce chiffre est inférieur aux 6,8 kg exigés par l’UCI pour la conformité en compétition. Dans les faits, une équipe ou un coureur qui engagerait ce Madone en course UCI devra rehausser le poids total du vélo pour se conformer au règlement. Cela s’effectue généralement via des masses discrètes, des capteurs de puissance intégrés ou des périphériques volontairement plus robustes. L’intérêt de partir bas est double : laisser une marge de manœuvre de réglages sans compromettre les objectifs de rigidité et de répartition des masses, et conserver du répondant en relance même après avoir atteint la masse réglementaire.
Le positionnement du Madone Gen 8 est celui d’un route aéro-optimisé. Aller chercher un tel poids sur cette catégorie témoigne d’un travail sur l’ensemble du système : cadre et fourche, roues et pneumatiques, périphériques, peinture et transmission. Le choix du 1x contribue à la simplification mécanique, à la réduction de certaines pièces (plateau unique, pas de dérailleur avant) et à une gestion plus linéaire des changements de rapports. L’enjeu, pour une machine de course, est de conserver la précision sous charge, d’assurer un étagement cohérent pour les compétitions et de préserver la stabilité à haute vitesse.
Transmission SRAM 1×12 et 1×13 XPLR
La nouveauté saillante tient à l’adoption d’un groupe SRAM 1x sur le Madone Gen 8, en deux options : 1×12 ultraléger ou 1×13 XPLR pour une plage étendue. L’approche 1x, longtemps cantonnée au gravel et au VTT, migre vers la route performance lorsque le terrain et la stratégie de course le permettent. Le succès de Lidl-Trek sur les Classiques 2025 cité dans le communiqué illustre une dynamique : sur des parcours où l’aérodynamique, la fluidité des changements et l’absence de sauts de chaîne priment, le 1x devient une alternative crédible.
Gestion de la plage et des étagements sur un montage 1x
Le passage à un plateau unique impose de jouer avec le duo plateau/cassette pour couvrir les vitesses d’approche, de course et d’ascension. En 1×12 route, on obtient un étagement resserré au cœur de la plage utile, avec des écarts qui peuvent rester homogènes si la cassette est pensée pour la route. En 1×13 XPLR, la logique est d’élargir la plage pour offrir davantage de polyvalence sur des profilés vallonnés ou des secteurs qui cumulent pavés, faux-plats et vents contraires. La contrepartie d’une plage plus large est souvent une granularité un peu moins fine sur les extrémités.
Efficacité mécanique, ligne de chaîne et aérodynamique
En supprimant le dérailleur avant, le 1x simplifie la ligne de chaîne et réduit les perturbations aérodynamiques locales autour du pédalier. L’absence de bras de dérailleur et de gaine supplémentaire améliore aussi la propreté du poste de pilotage et abaisse les risques d’encrassement en conditions humides. Sur le plan mécanique, les dentures spécifiques narrow-wide et les galets adaptés stabilisent la chaîne, surtout en présence de dérailleurs dotés de mécanismes de tension. Cette stabilité contribue à la régularité du rendement sur revêtements imparfaits ou lors des changements de rythme.
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La question de l’angle de chaîne sur les extrêmes se pose toujours en 1x. Les plateformes route modernes et les cassettes à progression optimisée limitent les pertes liées au croisement, d’autant que les cadences de course conduisent souvent à utiliser un noyau de pignons médians pendant la majorité des efforts. Dans le contexte d’une machine aéro légère, le gain global peut être favorable, en particulier lorsque l’on additionne la réduction d’encombrement, la baisse du nombre de pièces, la simplification de l’interface mécanique et l’abaissement de la masse.
Choix des plateaux et cassettes pour des terrains variés
Le communiqué n’entre pas dans le détail des dentures. Dans une optique route compétition, on s’attend à des plateaux suffisamment généreux pour tenir les vitesses d’approche et de sprint, associés à des cassettes offrant un cœur d’étagement serré. La version XPLR 1×13, annoncée pour une plage plus large, cible des profils typés classiques, vallonnés ou exposés au vent, où la polyvalence prime. Le montage final se règle au plus près du terrain habituel du cycliste : un plateau dimensionné à la vitesse de course visée et une cassette choisie pour limiter les changements de cadence sur les paliers d’effort clés.
Roues Bontrager Aeolus RSL 37 et pneus Pirelli P-Zero RS SmartTube
Le complément de l’allègement passe par les masses en rotation. Trek équipe ce Madone Gen 8 1x des roues Aeolus RSL 37 et de pneus Pirelli P-Zero RS, associés à des chambres à air TPU Pirelli SmartTube. L’objectif est double : limiter l’inertie pour une relance nette et conserver une vitesse de croisière efficace sans pénaliser la stabilité latérale.
Hauteur 37 mm : équilibre entre aérodynamique et contrôle en vent latéral
Les profils de 37 mm sont souvent appréciés pour leur polyvalence : assez hauts pour apporter un gain aérodynamique sensible par rapport à des profils plus bas, mais suffisamment contenus pour préserver la maniabilité dans les rafales et la vivacité sur les successions de relances. Sur un cadre aéro, ce type de roue permet de conserver une direction prévisible en vent de travers et de limiter la pénalité d’inertie en ascension ou dans les enchaînements techniques. Le bénéfice se ressent particulièrement dans les phases d’accélération en peloton, où la capacité à passer de la vitesse de seuil à la vitesse de pointe conditionne la réussite des mouvements tactiques.
Pirelli P-Zero RS et chambres TPU
Le Pirelli P-Zero RS est orienté performance avec un accent mis sur le rendement et l’adhérence. Le choix d’une chambre TPU Pirelli SmartTube s’inscrit dans une logique d’allègement et de réduction des pertes par hystérésis, avec une tenue de pression généralement plus stable que les chambres latex et une masse nettement inférieure à celle des butyl classiques. En contrepartie, la gestion des crevaisons diffère d’un montage tubeless : la réparation d’une chambre TPU nécessite une méthode adaptée, tandis que le tubeless utilise souvent des mèches ou du préventif. Sur une machine de course, la constance du comportement et la simplicité logistique peuvent faire pencher en faveur des chambres TPU, d’autant que le combo pneu performant + chambre légère offre un ressenti franc et un montage rapide.
Pour les coureurs et cyclosportifs, ce package traduit une volonté de réduire tout ce qui freine la relance, sans sacrifier la précision du pilotage. La cohérence avec le 1x est notable : moins de pièces, moins de masses en rotation, un ensemble qui répond immédiatement aux impulsions.
Peinture allégée Matte Deep Smoke : quelques grammes gagnés sans compromettre l’usage
Trek mentionne une peinture allégée sur la finition Matte Deep Smoke, disponible en option. La chasse aux grammes inclut désormais la couche de finition, avec des traitements qui visent à protéger le carbone, préserver l’esthétique et minimiser l’impact sur le poids. Sur une plateforme aéro où chaque détail compte, le gain de quelques grammes sur la couche de peinture contribue à l’objectif global. L’essentiel est d’assurer une tenue correcte face aux projections et aux frottements liés à l’usage sportif.
Personnalisation Project One
Vous pouvez configurer le Madone en 1x via Project One. Cette personnalisation, accessible sur le site de la marque, permet d’aligner le choix de la transmission (1×12 ou 1×13 XPLR), des périphériques, de la finition et des composants avec le profil d’usage du cycliste. Pour explorer les options, Trek renvoie à son configurateur Project One : trekbikes.com/projectone.