Les cinq principales erreurs diététiques du cycliste
Bon nombre de cyclistes soucieux de leur entrainement et de leur nutrition suivent généralement quelques « coutumes » ancestrales. Mais bien souvent celles-ci ne sont pas bénéfiques.
1 – Faire un petit-déjeuner trop sucré
Il faut bien manger au petit-déjeuner (« comme un roi » dit le fameux adage). Sous ce prétexte, on a vu fleurir ces dernières années, sur nos étalages, bon nombre de produits estampillés « Spécial Petit-Déj », parfaitement bien fournis en sucres et graisses sournoises.
Or manger trop sucré au petit-déjeuner n'est pas une solution (les adeptes de la chrono nutrition le déconseillent même carrément). Alors ouvrez l'œil et le bon, notamment sur les étiquettes nutritionnelles et la liste des ingrédients…
2 – Bannir les féculents au déjeuner mais compenser sur le pain
Les féculents cuits (riz, pâtes, semoule…) contiennent 70% d'eau, le pain 30%. La densité nutritive du pain est donc 2,5 fois celle des féculents cuits ! C'est pour cela qu'un tiers de baguette (80-100g) est équivalent à 1 assiette de pâtes cuites (200-250g)…
Et pourtant les sucres (ou glucides) du pain sont moins intéressants, à ce moment-là de la journée (et à fortiori pour le cycliste s'entraînant le soir), que ceux des féculents. Il faut donc se référer à l'index glycémique, qui hiérarchise les aliments glucidiques selon leur propension à produire de la graisse et leur effet satiétogène. En conclusion, ce qu'il faut bannir, ce ne sont pas les féculents, mais plutôt l'idée selon laquelle ils font grossir le cycliste
3 – Faire un dîner trop copieux
Un petit-déjeuner escamoté, un déjeuner sur le pouce, du stress professionnel, un entraînement exigeant de fin de journée…voici tous les ingrédients pour arriver avec « les crocs » au moment du dîner et produire un repas à rallonge. Quoi de plus légitime : le dîner c'est la récompense d'une journée bien remplie, le petit moment de relâchement et parfois l'occasion de se « rattraper » par rapport aux autres repas, trop brefs.
Attention aux petits ajouts pourvoyeurs de graisse le soir : sauces, gruyère sur les pâtes, crème, huile d'olive, beurre, fromages, vins, desserts gourmands (crèmes desserts…), chocolats, biscuits chocolatés…. Ces petits excès cumulés de graisse à proximité du coucher sont redoutables pour les rondeurs, même chez le cycliste. La solution est donc d'agir en amont en rééquilibrant les repas précédents.
4 – Faire de trop nombreuses petites collations dans la journée
Il vaut mieux s'accorder un peu plus de temps pour manger convenablement et parfaitement équilibré durant les 3 repas qui rythment la journée plutôt que se restreindre, mais pas de parsemer la journée de petites collations (une pomme par ci, un yaourt 0% par là, un chocolat chaud au distributeur, une barre minceur…)…
C'est à distance suffisante des repas principaux (2-3h) que l'organisme commence à puiser dans sa graisse de réserve. Ne l'interrompez pas, c'est un processus sain qui permet aussi à l'organisme d'utiliser des filières énergétiques ancestrales (la néoglucogénèse ou transformation des graisses de réserve en énergie) que notre société moderne de confort et d'abondance alimentaire étouffe, même si c'est un peu moins prégnant pour le sportif.
C'est également un processus naturel de nettoyage des graisses sanguines, donc de « purification » de l'organisme. Cyclistes de longue distance, vous en tirerez aussi un bénéfice pour la gestion de vos fins de parcours.
5 – Consommer beaucoup de boissons excitantes mais boire insuffisamment d'eau
La surconsommation de boissons excitantes (café, thé…) n'est pas recommandée pour le cycliste. Outre l'effet diurétique (effet déshydratant), la consommation de boissons excitantes prend souvent la place d'une consommation d'eau pure. C'est la double peine pour le cycliste.
La consommation régulière d'eau tout au long de la journée (1litre à 1,5 litres minimum) est fondamentale pour le sportif s'entraînant quotidiennement. Car il est illusoire de penser compenser une déshydratation profonde en quelques minutes. Par ailleurs, les processus de nettoyage évoqués précédemment (voir errreur n°4) nécessitent de beaucoup boire pour éliminer les déchets et renouveler les minéraux de l'organisme.