Christophe Moreau cycliste de haut niveau

Rédigé par :

Publié le

Christophe Moreau était en stage d'oxygénation à Autrans fin novembre avec toute l'équipe Agritubel.
L'équipe nutri-cycles à interviewé le champion de France 2007, vainqueur ausi du Critérium du Dauphiné Libéré en 2007 pour connaitre les secrets de sa préparation de début de saison.
Christophe est un athlète performant qui se connait bien et qui travaille beaucoup aux sensations.

Photos Guillaume Lacroix et Lisa Feillu pour Agritubel

Nutri-cycles : As-tu fais une coupure en intersaison ?

Oui j’ai complètement coupé en novembre. La reprise de l’entrainement commence pour moi après le stage à Autrans du 17 au 22 novembre. Cela permet de mettre à profit cette période pour passer plus de temps avec ma famille.

Nutri-cycles : Comment te prépares-tu en période de transition ?
Désormais, avec l’expérience et les années passées je reproduis comme une sorte de calque, les principes d’entrainement qui ont le mieux fonctionné pour moi sur les autres saisons. Sachant que je retrouve chaque année mes périodes physiologiques avec des hauts et des bas coté forme. J’ai l’habitude. Ce sont des périodes ou j’ai besoin de souffler et d’autres ou la forme est vraiment au rendez-vous. Au fil du temps elles sont de plus en plus marquées.
>> Lire notre dossier : Comment gérer la période de transition ?

Christophe Moreau - Photo Guillaume LacroixNutri-cycles : Utilises-tu des outils électroniques pour assister ton entrainement : Cardio, SRM, Powertap ?
J’utilise de temps à autre un cardiofréquencemètre Polar pour suivre mon rythme cardiaque. Aujourd’hui, les années passant, je ne me souci plus de savoir combien je développe de Watts ou ma fréquence de pédalage par exemple. Je fonctionne beaucoup aux sensations, le feeling et ce que j’ai dans les jambes sont plus importants que les chiffres affichés sur le cardiofréquencemètre.
>> Lire notre dossier : Choisir son cardiofréquencemètre

Nutri-cycles : Fonctionner aux sensations sans assistance d’appareils est un choix de par tes habitudes d’entrainement ?
Je pense surtout qu’aujourd’hui ma marge de progression est infime. Il est vrai que je pourrais apporter des éléments pour chiffrer tout ça, via SRM, par exemple. Mais ce serait à titre informatif et cela ne changerait pas grand-chose dans ma préparation, ma sensation et ma méthode de travail sur le vélo.

Nutri-cycles : Est-ce qu’avec l’âge tu ressens déjà une régression de niveau ?
Peut-être pas dans la régression. Mais je sais que je ne progresserais plus, ou alors un changement dans certains domaines. Par exemple le coté puncheur, la fibre rapide, ne seront peut-être plus comme avant c’est sur !
Je me sens en revanche toujours aussi endurant, j’ai toujours de la force et une bonne récupération. Encore une fois, l’expérience vient «équilibrer et compenser» les pertes par du bénéfice.

Nutri-cycles : Utilises-tu l’électrostimulation ?
Non pas du tout. Pour la récupération j’utilise juste une plaque oscillante à haute fréquence Revaline Z One. Cela m’aide pour la récupération bien sur, mais aussi en travail musculaire léger.
Pour information, les vibrations de la plaque permettent une excellente oxygénation du muscle pour une élimination rapide des toxines et une amélioration de la circulation sanguine.

Nutri-cycles : Utilises-tu des chaussettes de récupération ?
J’utilise des chaussettes de récupération ou des bas de contention surtout lors de courses à étapes. Je les porte pour aller diner le soir après le massage une fois que le corps est bien assoupli, bien détendu et bien étiré pour favoriser la récupération.

Nutri-cycles : Prends-tu plus de plaisir sur les compétitions maintenant que lorsque tu étais jeune et que tu devais faire tes preuves ?
Le plaisir bien évidemment, je pense qu’on ne peut pas pédaler au plus haut niveau sans se faire plaisir pour palier à l’entrainement et les sacrifices que cela engendre.

Christophe Moreau - Photo Lisa FeilluNutri-cycles : As-tu toujours ton tempérament de battant ?
Oui, l’objectif d’avoir signé une année encore avec Agritubel c’est aussi de pouvoir encore faire quelque chose en course. C’est omniprésent dans ma tête. Je partage et transmet très volontiers mon expérience avec mes équipiers, surtout les plus jeunes. Mais mon statut de leader est plus fort que tout. Je suis un meneur et il est évident que même si c’est la dernière saison, je ferais tout pour être présent aux avant postes. Je souhaite boucler ma carrière avec de belles prestations, surtout dans le Tour de France.

Nutri-cycles : Le Tour de France 2009 est ton principal objectif ?
Oui. Si j’avais pu faire un beau Tour en 2008, j’aurais peut-être arrêté ma carrière cette année. Mais je ne veux pas finir sur un abandon.

Nutri-cycles : L’abandon sur le Tour a été le vecteur qui t’as poussé à signer encore cette année ?
Oui, j’en avais l’envie. Après l’abandon, le moral n’y était plus, comme un câble cassé. Je suis quelqu’un qui a su rebondir à chaque fois, c’est un rebond de plus. J’ai désormais le couteau entre les dents pour la saison 2009 pour faire quelque chose pour l’équipe aussi. Sachant que je n’ai pu en 2008, accomplir une aussi belle saison qu’en 2007, j’aimerais y arriver cette fois-ci.

Nutri-cycles : Avoir le maillot de Christophe Moreau ajoute une pression supplémentaire, as-tu toujours du stress avant la compétition ?
Bien sur, je pense même que c’est le nerf de la guerre. S’il n’y avait pas ces sensations là, alors il faudrait arrêter.
>> Lire notre dossier : Gestion du stress de la compétition

Nutri-cycles : As-tu des rituels d’avant course ?
Oui surement comme beaucoup de coureurs avec des années d’expérience, on a des habitudes, bonnes ou moins bonnes, dans la préparation, l’avant course, …
On est un petit peu fétichiste …

Nutri-cycles : Prêtes tu une attention particulière à ta nutrition ?
Moi je fonctionne depuis toujours avec l’esprit de "la carotte". Après avoir beaucoup serré la vis dans les périodes de préparation intense pour arriver à un résultat, si j’arrive à cet objectif, et bien la récompense sera effectivement un petit plaisir sur l’alimentation : Un bon verre de vin une bonne bouffe, …
Il est important de pouvoir se faire plaisir sur certains moments ! C’est le petit truc qui donne du bien à l’esprit et ne fait pas forcement mal aux jambes.

Je ne suis pas non plus dans l’excès de nutrition, car je pense que les extrêmes ne sont pas bons à atteindre en diététique, soit dans le rien ou dans le plus que tout. Je mange de tout modérément. Je respecte les bases d’une bonne alimentation avant et pendant les courses.

Nutri-cycles : Quelle alimentation pratiques-tu lorsque tu es hors du cadre de l’équipe ?
Avec ma famille, mon alimentation tourne essentiellement autour des légumes crus ou cuits, des poissons, de la viande, et j’évite les aliments type féculent car j’en mange tout le reste de l’année. Je ne suis pas franchement dessert.

Nutri-cycles : Prends-tu des compléments alimentaires comme la spiruline, oméga 3, … ?
Oui, durant les grosses périodes d’entrainement ou de courses, il faut complémenter un peu l’organisme. Que ce soit pour bien récupérer et pour ne pas carencer, sur les vitamines, les sels minéraux, … Sur l’exemple d’un Tour de France, des fruits ne suffisent pas. Il faut amener des compléments en vitamines.
Coté énergie, l’équipe travaille avec les laboratoires Fenioux qui mettent à notre disposition tout un panel de produits à base de plantes et de gélules comme la spiruline…
Je fais aussi quelque fois appel à de l’homéopathie sur une période suivie en cas de grosses carences.
>> Lire notre dossier sur la spiruline

Nutri-cycles : Utilises-tu des méthodes comme la réflexologie, la sophrologie, … ?
Je travaille avec un ostéopathe. Cela m’apporte beaucoup sur la mécanique, la fixation des postes, bassin, genoux, et la partie vertébrale. Cela évite aussi de trainer une douleur sur de longues périodes. Je fais aussi appel à un énergéticien qui me voit 3 à quatre fois par an.
>> Lire notre dossier : Sophrologie et performances sportives

Nutri-cycles : Tu fais rêver beaucoup de "gamins" qui débutent le cyclisme. Quels sont les conseils que tu peux donner à un jeune qui veut persévérer dans ce sport ?
Avoir un mental très fort, ne pas se décourager en cas d’échec. Avoir une bonne hygiène de vie avant, pendant et après les courses. Avoir du respect pour ses adversaires.
Se faire plaisir sur le vélo est la base et vraiment essentiel.

>> Le site internet de l'équipe Agritubel

S'entraîner quand on manque de temps

S'entraîner quand on manque de temps

Vous êtes nombreux à penser que pour progresser, vous devez accumuler les kilomètres. Mais comment s'entrainer lorsque l'on manque de temps ?

Avec un entraînement rigoureusement programmé et planifié, nous pensons qu'il est tout à fait possible de compenser le manque de temps.

Planifier sa saison de vélo

planifier votre prochaine saison de cyclisme

Avez-vous déja pensez à planifier et préparer votre prochaine saison de cyclisme.

Dans cet article, nous allons voir comment appréhender la future saison de vélo en la planifiant correctement.

S'entrainer pour progresser !

S'entrainer pour progresser !

Quel entrainement suivre pour progresser en vélo afin d'obtenir de meilleurs résultats sur les épreuves cyclosportives.

Un travail à vélo sur trois plans : production maximale d'énergie, puissance maximale aérobie, capacité maximale de travail.