Sylvain Calzati cycliste de haut niveau
Sylvain Calzati était en stage d'oxygénation à Autrans fin novembre avec toute l'équipe Agritubel. L'équipe nutri-cycles à interviewé le vainqueur à Lorient en 2006 sur le Tour de France, mais aussi le vainqueur du Tour de l'avenir en 2004Sylvain Calzati travaille à la sensation avec l'assistance de matériel électronique pour jauger son état de forme.
Nutri-cycles : Comment te prépares-tu de novembre à janvier ?
Au mois de novembre, j’ai une base de petit foncier orienté multisport. Je fais un peu de musculation légère, de la course à pied, du VTT, …
Décembre est basé sur des sorties foncières a fort kilométrage, environ 180 kilomètres pour des sorties de 5 heures a faible rythme. A partir de mi-décembre, je vais aussi alterner avec des sorties courtes en spécifique, qui durent entre 2 et 3 heures de vélo. De l’intervalle ou de la musculation par exemple. De mon coté, ayant coupé depuis début septembre, j’avais repris l’entrainement début octobre.
>> Lire notre dossier : Gérer la période de transition
Nutri-cycles : Es-tu coaché ?
Sur les années passées j’avais un coach sportif. Mais désormais je préfère travailler sans, je me connais bien et sais ce que j’ai à faire désormais pour préparer ma saison. J’applique ce qui m’a réussi sur les différentes années passées grâce à l’expérience acquise.
Nutri-cycles : Pratiques-tu un entrainement biquotidien, deux fois trois heures par exemple ?
Non, je préfère effectuer mon entrainement quotidien d’une seule traite. Je n’aime pas ressortir après une séance. Quelques fois il est intéressant de faire une petite sortie d’une heure en récupération le soir en fonction des travaux que j’ai effectué le matin.
Nutri-cycles : Quels objectifs as-tu fixé pour 2009 ?
Mon objectif est d’arriver en bonne forme pour le début de saison. J’enchaine quatre mois de préparation (octobre, novembre, décembre, janvier) pour essayer de marcher des les deux premiers mois : février, mars. Fin mars, je ferais un peu un premier bilan pour voir ce que ça a donné et alignerai la suite de ma préparation en fonction. Là, débutera ma seconde phase de préparation en altitude plus intense. Je vais surement partir aux Canaries pour faire un stage. Tout ça pour préparer le Tour de France entre autre.
Nutri-cycles : Participer à la Marseillaise, à Bessèges te donnera les premières intensités ?
Voir même plus, car un des premiers objectifs est de marcher sur Bessèges. J’ai envie de marcher sur le début de saison dans un premier temps.
Utilises-tu l’électrostimulation ?
J’ai possédé un Compex que je n’ai quasiment jamais utilisé. C’est un outil qui ne me convient pas trop, je préfère avoir le masseur qui vient à la maison pour des séances plus efficaces.
>> Lire notre dossier : Tout savoir sur l'électrostimulation
Utilises-tu des chaussettes de récupération ?
J’utilise des bas de contention après quelques courses ou lors de grand déplacement type voyage en avion. Mais pas régulièrement.
Nutri-cycles : Utilises-tu un SRM, un cardiofréquencemètre, un Powertap ?
Oui, j’utilise un SRM pour l’entrainement. Cela me permet de travailler avec des valeurs exprimées en watts. C’est pour moi beaucoup plus précis qu’une fréquence cardiaque qui varie trop d’un jour à l’autre et en fonction de ta condition. Cela me permet d’apprécier plus facilement ma progression sur un parcours donné.
En effet sur le même tracé, avec le même braquet, je vais pouvoir comparer si j’ai une progression efficace sur une séance d’intervalle en affichant plus de watts produits. C’est un excellent indicateur.
Nutri-cycles : Comment te sondes-tu en course ?
De toute façon, en course, c’est à bloc tout le temps. Le rythme t’es imposé par le peloton et la course. On subit plus que ce qu’on fait subir. Le but est de se sentir bien à quelques moments pour pouvoir attaquer.
Nutri-cycles : Comment gères-tu le stress en compétition ?
Avec l’expérience, j’ai appris à mieux gérer cela. C’est surtout au début, je dormais mal la veille d’une course par exemple. Aujourd’hui, je suis plus à l’aise. Sur les grands rendez-vous, j’ai toujours un peu le ventre qui me sert, mais c’est du stress positif. Pendant la course, je suis dedans et je déroule sans me poser de questions d’appréhension.
>> Lire notre dossier : gestion du stress de la compétition
Nutri-cycles : Participeras-tu au Giro ?
L’équipe n’est pas sélectionnée pour l’instant. Mais si cela se fait et qu’il faut des personnes pour aller courir en Italie : J’en serais
Nutri-cycles : Quel est ton volume de vélo par an ?
Je fais environ 30000 kilomètres par an, course et entrainement compris.
Nutri-cycles : Tu fais rêver beaucoup de « gamins » qui débutent le cyclisme. Quels sont les conseils que tu peux donner à un jeune qui veut persévérer dans ce sport ?
Il faut être très persévérant, ne pas se décourager sur des échecs. Courageux et travailleur, car les réussites ne viennent pas par hasard. Le cyclisme est un sport ingrat, on est obligé d’aligner les kilomètres pour avoir quelques sensations.