UCI : La résonance magnétique pour déceler la tricherie mécanique
Depuis 2016, l’UCI utilise des tests par résonance magnétique pour déceler toute forme de tricherie mécanique : Moteur caché, aimant, batterie dissimulée dans un cadre... 10000 tests sont annoncés d’ici la fin de l’année.
Avec l’approche du Tour de France 2016, nul doute que le sujet du dopage mécanique va revenir sur le tapis. Pourtant l’UCI a mis en place depuis le début de l’année une méthode pour tenter de détecter les différents éléments qui pourraient être incorporés à l’intérieur du cadre, des périphériques ou des accessoires présents sur le vélo.
Tablette et scanner portatifs
Cette méthode utilise une technologie de résonnance magnétique. Pour ce faire les techniciens utilisent une tablette, un boîtier, un adaptateur et un programme développé spécifiquement, qui permettent de contrôler un vélo complet, ses roues, son cadre, son groupe et autres composantes en moins d'une minute. Le scanner crée un champ magnétique et la tablette détecte ensuite toute interruption de ce dernier qui serait causée par la présence d'un moteur, d'un aimant ou d'un objet solide comme une batterie dissimulée dans un cadre ou un autre composant.
Cette méthode de scannage est préférée aux rayons X ou aux caméras thermiques. Début mai, l’Union Cycliste Internationale a procédé à une démonstration de cette technologie de résistance magnétique et expliqué ses avantages en comparaison avec d’autres méthodes de détection évoquées.
Pas de caméras thermiques
Ainsi cette détection peut s’effectuer sur le toit des voitures mais seulement avant ou après la course. Si un certain buzz a été fait autour d'un reportage de France 2 avec des caméras thermiques, L’UCI n’utilise pas de caméras thermiques car celles-ci ne sont efficientes que durant l’utilisation en course. Mais les premières limites du système sont que les équipes ont visiblement la possibilité faire entrer ou sortir un vélo durant la course.
L’UCI prétexte que l’imagerie thermique nécessite encore des véhicules au sein du peloton, difficile à faire admettre surtout après les accidents arrivés ce printemps avec des motos déjà trop nombreuses. Il faut également prendre en compte que l’imagerie thermique se base sur l’échauffement. Quid par exemple, des capteurs de puissance qui sont tout à fait légitimes en course.
C’est la technologie de résistance magnétique qui a permis à l’UCI de détecter un cas de fraude technologique aux Championnats du Monde Cyclo-cross UCI 2016 à Heusden-Zolder (Belgique). Reste donc à voir comment sera utilisée cette technologie sur les grands tours (10000 tests annoncés d’ici la fin de l’année 2016) et quelles sont ses limites.