Débuter en cyclisme : L'entrainement à vélo chez l'enfant
Votre enfant souhaite débuter la pratique du cyclisme ? En tant que parents consciencieux, vous souhaitez donc savoir quelles sont les bases de l'entrainement pour évoluer sur un vélo de route !
Comment doit s'entraîner mon enfant ? Telle est la question que vous vous posez peut-être. Votre enfant, doit-il privilégier les efforts brefs et intenses ou bien ceux de longue durée réalisés à faible intensité ? Ce sont à ces questions que nous allons tenter de répondre dans cet article.
Nous nous intéresserons seulement aux caractéristiques énergétiques, celles psychomotrices, comportementales, etc, ne seront pas abordées.
Ses caractéristiques
A l'effort
A l'effort, les caractéristiques cardiaques et ventilatoires des enfants (dont l'âge est inférieur à 10 ans) sont différentes de ceux des adultes et ce, à plusieurs niveaux.
Un enfant a une fréquence cardiaque maximale supérieure à celle de l'adulte, sa fréquence cardiaque étant également plus élevée pour une intensité relative donnée. Celle au repos est donc plus élevée chez un enfant que pour un adulte.
Dossier : Les fonctions du cardiofréquencemètre
Un enfant, lors d'un effort intense, va être capable de consommer une moindre quantité maximale d'oxygène qu'un adulte (en valeur absolue), quand bien même il va atteindre plus rapidement son plateau d'oxygène (consommation maximale d'oxygène).
Du fait de cet d'ajustement cardio-ventilatoire plus court et parce que son métabolisme anaérobie n'est pas autant développé, un enfant sollicite davantage la voie aérobie, celle recourt à l'oxygène pour subvenir aux besoins énergétiques de l'organisme. Le métabolisme anaérobie est moins développé chez l'enfant pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, un enfant a une masse musculaire moins développée qu'un adulte, sa proportion de fibres rapides (celles justement impliquées dans les efforts courts et intenses) est plus faible, son système hormonal est immature (en particulier les hormones sexuelles) et des enzymes glycolytiques peu nombreuses. Par ailleurs, un enfant possède une moindre capacité à stocker le glucose (sous forme de glycogène, dans le foie et les muscles), il est donc moins apte à enchaîner les efforts intenses, ceux sollicitant fortement le glucose. Cette plus faible capacité à stocker le glucose, associée à une moindre aptitude à solliciter les graisses de réserves pour subvenir aux besoins énergétiques, expliquent qu'un enfant supporte moins bien les efforts de longue durée.
En récupération
Les enfants se fatiguent plus rapidement que les adultes mais leur capacité de récupération est bien meilleure, ceci grâce à un métabolisme aérobie performant (excepté une faible capacité de stockage du glucose) et parce qu'un enfant, au début d'un effort, accumule moins de déficit d'oxygène. Sitôt l'effort terminé, la dette prendra alors logiquement moins de temps à être rembourser.
En tenant compte de ces caractéristiques, quelles sont les implications pratiques ?
En pratique
Le métabolisme anaérobie de l'enfant est moins développé que celui de l'adulte, oui, mais est-ce pour autant qu'il lui faut éviter tous les efforts brefs et intenses ? Devons-nous privilégier les efforts peu intenses à nos enfants ? Si un enfant n'est pas capable d'aller si loin qu'un adulte dans l'effort, ce n'est pas que ceux qui sont courts et intenses lui sont dangereux mais bien parce que son organisme lui en empêche.
Cette fatigue précoce et moins profonde, elle n'est pas la cause mais la conséquence. De plus, il est paradoxal que certains conseillent aux enfants de privilégier les efforts à faible intensité quand bien même ceux-ci n'ont pas les réserves de glucose suffisantes pour soutenir ce type d'effort. Et enfin, si les efforts intenses étaient si dangereux pour les enfants, interdisons leur de suite de pratiquer le tennis, le foot, le hand, etc. !
Dans ce contexte, que vos enfants continuent à ‘'se tirer la bourre'' ! Ils vont, par eux-mêmes (en tout cas leur organisme !), adapter l'effort à leur caractéristique. Vous verrez alors qu'ils vont naturellement privilégier que vous redoutiez tant pour eux : les efforts intenses de courte durée. A l'inverse, les longues sorties à faible intensité, n'en abusez pas avec eux ! S'ils râlent au cours de ces sorties, ce n'est pas parce qu'ils sont fainéants et qu'ils mettent de la mauvaise volonté mais c'est parce que leur métabolisme n'est pas adapté à ce type d'exercice !
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