Mon Canyon Endurace CF SLX pour parcourir l’Atlas – Partie 2

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Premiers tours de roue à Marrakech

Pour ce périple en direction de l’Atlas Marocain, je suis équipé avec un Canyon Endurace CF SLX. Taille S pour ma part, après quelques kilomètres je retrouve les sensations éprouvées lors du test en juin dernier en Allemagne, une sorte de déjà-vu.

De surcroit les premiers kilomètres au cœur de la Palmeraie voient des routes neuves en parfait état. Quelques petits passages sur des sections gravier permettent de jouer un peu avec la machine. En effet, la prendre en main sur différents revêtements car l’apriori que nous avons des routes de l’Atlas est celui de nombreux chemins dégradés.

De ce fait, lorsqu’on part pour un long road trip, l’assise du cycliste est un point important à ne pas négliger. Canyon travaille avec Fizik pour équiper les Endurace CF SLX, ici c’est le modèle Aliante qui a été choisi, car cette selle est située sur la position semi-relevée dans le cadre du processus Spine Concept.

Dossier : Choisir sa selle vélo de route chez Fizik : Le Spine Concept

Au niveau de la selle, sur un road trip, il est conseillé de partir avec une selle qui a fait ses preuves pour votre assise. Ne partez surtout pas avec un modèle neuf que vous n’ayez jamais essayé.

Le VCLS au cœur du concept du nouvel Endurace

Pour une bonne compréhension des termes utilisés, vous pouvez vous reporter à notre dossier : Les composants d'un vélo de route

La gamme de vélo endurance du constructeur Allemand a depuis quelques années été pourvue d’une technologie VLCS (VERTICAL COMFORT LATERAL STIFFNESS). Sur l’Endurace CF SLX, cette technologie est développée à plusieurs niveaux juste ne dessous de l’assise du cycliste et sur la fourche.

Tout d’abord la tige de selle VCLS 2.0 qui assume une grande partie du rôle de filtration des chocs verticaux. Elle est conçue en deux pièces qui assurent une bonne efficacité au fil des kilomètres. Mais le complément se situe au niveau du tube de selle qui est légèrement courbe vers le boitier de pédalier, couplé à de fins haubans travaillés eux aussi pour assurer du confort à l’assise. Cet ensemble VCLS du triangle arrière prend tout son sens sur le mauvais asphalte au fil des kilomètres. En effet, cette partie bouge légèrement pour filtrer.

Si le début du périple voit de très nombreuses bonne routes, certaines parties du revêtement sont plus rugueuses, trompeuses car elles rendent moins bien. En effet, l’approche du pied des montagnes de la chaine de l’Atlas voient de grandes lignes droites. Lorsqu’on regarde au GPS, le pourcentage est là. Discret mais présent. Un vélo plus rigide nous aurait déjà compliqué la tâche, en laissant des forces dans la compensation au confort. C’est un détail qui aura son importance sur le long.

Les premiers cols arrivent avec de vrais pourcentages. Les yeux quant à eux sont grands ouverts depuis longtemps. Si l’approche depuis Marrakech était monotone, les prémices de l’Atlas sont magnifiques.

Des cols abrupts, arrivée dans l'Atlas !

Dès les premiers remparts, les clans se forment. Certains vont monter à leur main là ou certains vont faire parler la poudre. A ce jeu-là, c’est mon collègue Amaël Donnet (Vélo Vert) qui règle les hostilités. La forme et la chaussette légère, il fait les bosses en tête.

De mon côté, je cale à mon train les ascensions en essayant de le garder au loin devant en point de mire. Pour le périple, Canyon a conservé la configuration d’origine de la transmission un 36x52 en semi-compact à l’avant et un 11x28 à l’arrière. J’évolue avec un Canyon Endurace CF SLX dans sa version 9.0 (4299 euros). Comprenez ici Shimano Dura-Ace mécanique.

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C’est la fluidité de ce groupe qui est plaisante au long terme. De surcroit, il est aisé de passer les vitesses un peu en force lorsqu’on est dans le rouge, surtout dans quelques passages à 18% sur les remparts de l’Atlas.

Ici un groupe Shimano électronique (Version 9.0 Di2 - 5199 euros) peut–être le bienvenue surtout quand tu es dans le dur. Il garde une certaine fluidité au passage de vitesses. La contrepartie du mécanique est qu’en cas de problème, le mécanique reste plus facile à dépanner au milieu de l’Atlas.

Si la maigreur et le côté svelte sont loin de me caractériser au mieux, j’apprécie ici le développement. Je craignais être un peu juste sur les portions très raides, mais le fait qu’elles soient courtes me permet de compenser en puissance. Pour celles et ceux qui ferait plus long, un compact ou une cassette de 32 à l’arrière seront les bienvenus.

Du rendement pour l'Endurace ?

L’avantage de l’Endurace est sa capacité à offrir une bonne résistance en torsion latérale. Si le VLCS permet une flexibilité des tubes en longitudinale, il n’en est que très peu en latéral. Le boitier de pédalier est résistant. Je m’en rends compte dans les forts pourcentages ou je passe en force.

Ce qui me restreint, c’est le train de roulement. Je l’avais déjà souligné sur le premier essai. Ces roues sont lourdes certes, mais surtout trop tendres en latéral. La seule nuance que je puisse apporter au fur et à mesure du Trip est que le fait d’évoluer sur de l’aluminium est un gage d’une meilleure assurance de se dépanner en cas de pépin. En effet, une jante aluminium endommagée offre quelques possibilités en plus d’un carbone dans le même état (à prendre avec parcimonie).

Que ce soit pour la bosse, les faux-plats montants, j’aurais préféré avoir du carbone. J’ai longtemps négocié la paire de roues Mavic de notre guide Jean-Paul Debout (Ultimate CF SLX 9.0 SL –Mavic Ksyrium Pro Carbon SLWTS – 6299 euros), mais en vain !

Le train de pneus en 28mm est le choix le plus adapté aux différents types de pratiques que l’on peut rencontrer en road trip. La peine rencontrée pour les emmener à haute vitesse sur le plat/dans les bosses est largement compensé par le confort apporté sur de la longue distance.

Et les descentes

Une fois ces rampes passées, il faut ensuite descendre. En effet après plus de 100 kilomètres, des yeux ébahis, il faut souvent aller au pied d’autres aventures. La descente des cols Marocains est comme les notre. Des enfilades rapides avec des surprises à tout instant et des chaussées plus dégradées.

A ce jeu-là, avec la fatigue, le froid des sommets, le couple freinage à disque hydraulique et pneus de 28mm permet de fournir au pilote un gage de sécurité certain. Progressivité, fluidité et capacité à freiner fort à tout instant permettent de dévaler la pente en confiance. Et parfois un ou deux km/h de moins suffisent à rester dans une zone de confort de pilotage sans se mettre en danger.

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C’est mon cas, fatigué et un peu refroidi, je laisse filer les copains qui glissent à toute vitesse vers le bas en restant dans ma zone de confort. L’Endurace CF SLX est équipé avec un disque de 160mm à l’avant et 140mm à l’arrière. Pour les petits gabarits le choix d’un 160mm à l’avant se discute sur de courtes descentes. En revanche, dans les descentes engagées ou bien cycliste plus lourds, le 160mm permet de mieux refroidir.

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Les pneus de 28mm permettent une plus large surface d’appui pour des freinages forts et angles d’attaque plus prononcés. Encore une fois, le choix est juste. Cela n’a pas été mon cas, mais de nombreuses crevaisons ont eu lieu. Même si elles ont eu lieu avec des cabris (Amaël Donnet) ou des descendeurs chiches (Richard Jamin- L’acheteur cycliste), je pense qu’une monte tubeless reste un bon choix sur ce genre d’expédition.

De surcroît sur des sections de 28mm, on peut dégonfler légèrement le pneu tubeless pour un confort supplémentaire. En descente, surtout sur des pneus de 28mm on enlève le roulement du pneu sur la chambre interne, ce qui offre un pilotage plus fin.

Et le plaisir dans tout ça ? Rassurez-vous il est bel et bien au rendez-vous ! Mais c’est un autre épisode !