Cyclisme : Pourquoi s'affuter pour progresser en vélo ?
La période d'affutage est de mise chez le cycliste qui souhaite aborder un objectif ou une course. Le respect de cette période d'affûtage pré-compétitive permet de rééquilibrer la fonction immunitaire et donc d'éviter la maladie qui vous tombe dessus à l'approche d'un objectif !
Un peu de physiologie pour comprendre
La répétition des séances d'entraînement, spécialement si elle est associée à une alimentation faible en glucides, épuise progressivement les réserves en glycogène. Cette déplétion conduit inévitablement à une fatigue. La réduction du volume d'entraînement qui accompagne la période d'affûtage crée ainsi les conditions optimales à la recharge des réserves en glycogène.
La créatine kinase est un enzyme musculaire impliqué dans la régénération de l'énergie. En phase d'entraînement intense, sa concentration sanguine augmente. Cette augmentation traduit (partiellement) l'ampleur des dommages musculaires engendrés par l'exercice. Après une période d'affûtage, les valeurs de créatine kinase diminuent, illustrant la résorption des atteintes structurales des muscles et leur adaptation.
L'accumulation d'efforts intenses engendre progressivement un état inflammatoire qui peut déprimer (fragiliser) la fonction immunitaire. Le risque d'infection, notamment celui des voies respiratoires supérieures, est donc réel en période d'entraînement intense.
Le respect de cette période d'affûtage pré-compétitive permet de rééquilibrer la fonction immunitaire et donc d'éviter la maladie qui vous tombe dessus à l'approche d'un objectif !
La période de récupération permet également de rétablir l'équilibre entre la formation et la destruction des globules rouges. L'exercice répété, long et/ou intense, s'accompagne en effet de d'un débit sanguin élevé qui peut conduire au phénomène d'hémolyse. L'affûtage permet donc d'éviter les éventuelles anémies.
Cette liste est évidemment non-exhaustive. En réalité, ce sont tous les paramètres perturbés par une longue préparation (acidose, excès de radicaux libres, perturbations des membranes cellulaires…) qui se normalisent lors de la période d'affûtage.
Affûtez-vous, oui, mais ne révolutionnez pas tout !
De nombreux cyclistes, parce que dimanche c'est compétition, changent radicalement certaines de leurs habitudes les derniers jours avant l'épreuve : ils s'étirent davantage, se couchent plus tôt, boivent de grandes quantités d'eau…Ne commettez pas vous aussi ces erreurs : ne changez pas fondamentalement vos habitudes.
Votre organisme déteste le changement !
Lire notre dossier : N'oubliez pas de récupérer !