S'entrainer en musique à vélo

Thémacycle : Séances vélo

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De plus en plus de cyclistes, chevronnés ou non, roulent avec un casque sur les oreilles et un MP3® dans la besace. Cette nouvelle tendance se développe surtout chez les moins initiés en découverte de l'activité et chez les pratiquants occasionnels recherchant le simple plaisir. L'ère de la technologie ouvre alors à la pratique du cyclisme sous toutes ses formes.


Toutefois, ce n'est pas seulement les novices qui usent de la musique pour colorer leurs séances et faire que l'effort ressenti soit moins dur et long. Ainsi, il n'est pas rare de voir des athlètes confirmés user de cette technique sur leurs parcours d'entrainement, voire pour les moins aguerris, durant une compétition l'autorisant (cyclosportive, contre la montre). C'est pourquoi, nous allons nous intéresser aux bienfaits et limites de l'usage de l'écoute de la musique lors de la pratique de votre entrainement. 

Musique à vélo : Prévention !

Avant toutes choses, ayons une attitude de conseil et de prudence à une telle pratique. Une étude récente montre, malheureusement ; mais nous nous devons de la citer pour être informé, l'incidence néfaste de l'écoute de la musique lors d'épreuve endurante tel le footing quotidien. Ainsi, une étude américaine impulsée par le Governors Highway Safety Association montre que le nombre de piétons tués aux Etats-Unis a augmenté au cours des six premiers mois de 2010 par rapport à 2009, car ils sont plus nombreux à courir dans la rue mais aussi à écrire des SMS ou à écouter de la musique, relève l'association de sécurité routière.

Dès lors, même si l'association ne peut que spéculer pour l'instant sur les raisons de cette augmentation ; elle met en avant le risque d'une écoute systématique et prolongée de la musique et sa conséquence sur la baisse de vigilance sur l'environnement.

Motivation pour le coureur

Bien que l'adhésion au cyclisme revêt d'une motivation propre et personnelle où la pratique est réalisée pour le plaisir et la satisfaction que l'on en retire ; l'écoute de la musique durant l'effort contraint l'action à être provoquée par une circonstance extérieure à l'individu.

Ainsi, même si l'envie est grande de s'adonner à quelques séries fastidieuses ; un morceau choisit et rythmé dans les oreilles, décuplera votre engagement moteur, votre envie, votre concentration et alors vos performances. Plus précisément, et comme le suggère les travaux universitaires de Nicola Alison ; les effets de la musique se ressentent et se quantifient, non pas d'un point de vue physiologique, mais sur la perception subjective de l'effort.

Dès lors, l'effort paraît plus supportable, plus facile même ; comme si la musique devenait un leurre positif, susceptible d'augmenter sa force motivationnelle et de la maintenir dans le temps. A terme, voici une solution, peut être, pour s'entrainer des heures durant plus durement.

>> Dossier : Construire son carnet d'entrainement pour le vélo

Effets sur le cycliste

Les travaux de G. Atkinson, D. Wilson et M. Eubank en 2004, Effects of music on work rate distribution during a cycling time trail issus de Sport Med, démontrent que l'écoute de la musique provoque auprès des 16 cyclistes « castés » sur ergo cycle, un effet stimulant indéniable.

Ainsi, sur une épreuve test de type contre la montre de 10 kilomètres ; l'ensemble des participants à en moyenne, avec la présence de musique, augmenté les valeurs de charges (de 243 à 232 watts), la fréquence cardiaque (de 172 à 165 bpm) et le niveau de perception de l'effort. Le tout corrélé à une baisse significative moyenne de 20 secondes sur le temps final. Ce résultat démontre s'il était nécessaire l'effet ergogène de la musique.

Lire le dossier : Cycliste : comment s'entrainer pour progresser ?

Zoom sur quelques études

Impact  d'un rythme synchronisé.
Selon l'étude anglaise, The effects of synchronous music on 400-m sprint performance, menée par D. Stuart, Simpson, I. Costas et  Karageorghis en 2006, un rythme musical rapide et répétitif augmenterait la production de la qualité de l'effort en calquant son rythme de travail à celui de la musique écoutée.

Cela permettrait de rester « dans le rythme ». De plus, selon les travaux de G. Atkinson, D. Wilson et M. Eubank en 2004, Effects of music on work rate distribution during a cycling time trail issus de Sport Med, il apparaît que l'écoute de la musique provoque auprès de sportifs « castés » sur ergo cycle, un effet stimulant indéniable. Les athlètes gagnant en vitesse d'exécution, en force déployée et en engagement (augmentation de la tolérance à l'effort et des pulsations cardiaques).

Impact du rythme lent.
A l'inverse, l'écoute de musique lente améliorerait l'endurance et le temps de tolérance à l'effort comme nous le suggère Copland et Franks, deux chercheurs Américains, dans une étude menée en 1991, The effects of types and intensities of background music on treadmill endurance. Cela permettrait de réduire l'excitation physiologique et psychologique apparaissant lors d'efforts de puissance élevée

Impact du rythme élevé.
L'écoute d'une musique aux pulsations rapides semble permettre d'oublier la perception et la survenue de la fatigue liée au prolongement de l'effort d'après une investigation menée en 1999. De même, selon le professeur Mills en 1996, dans Effects of music on assertive behavior during exercise by middle-school-age students ; l'écoute d'une musique au rythme élevé améliore les capacités physiques et plus particulièrement la musique aux tempos élevés.

L'œil du Coach

Le premier constat à l'écoute de la musique lors de ses séances d'entrainement est qu'elle permet de se centrer sur sa propre activité en occultant tout ce qui se passe à l'extérieur, de se créer un univers propre, de se focaliser sur ce que l'on doit réaliser pour le mieux. Ainsi, fort d'une concentration poussée et profonde, l'athlète est dans sa bulle ce qui tend à une amélioration significative de ses performances.

Le Docteur Karageorghis, de l'université de Brunel, dans son ouvrage A l'intérieur de la psychologie du sport de 2010, quantifiant cette augmentation à près de 15%. Sur le terrain, ce monde, cet univers créer de toute pièce ; permet aussi de repousser ses limites en « zappant » les signes de fatigue musculaire….. Fort de cela, vous continuez votre effort.

Toutefois, l'aspect sécuritaire doit primer !

Ainsi, il est véritablement dangereux de se couper du monde extérieur, de se priver des sons ambiants de la circulation ; pouvant vous prévenir d'un éventuel danger. Ainsi, il est de bon ton d'utiliser ses oreillettes à des moments opportuns.

En groupe, cela s'avère difficile ; compte tenu du nombre de cyclistes porteurs d'aléas. A deux, pourquoi pas ; le cycliste à l'arrière s'informant régulièrement de ce qui arrive à la hauteur du relayeur. Seul, oui, à la condition de respecter son emplacement sur la chaussée (bien à droite, tout en conservant sa trajectoire) 

Une astuce : Certaines marquent proposent dorénavant des casques où le bruit ambiant est toujours présent à l'inverse des casques intra auriculaires à bannir.

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