Chaussures de vélo Giro Empire ACC : Pas seulement belles !
Amateur de vintage et de beau modèle, vous avez probablement remarqué les Giro Empire au pied de quelques grosses pointures du peloton professionnel. L'esthétique est une 1ère bonne raison de craquer pour ce modèle. Mais la marque annonce que son concept n'est pas seulement « là pour faire joli » mais que confort et légèreté seront au rendez-vous.
Dans le cas des Giro Empire et plus encore que pour n'importe quel modèle du marché, l'esthétique seule peut déclencher l'achat. C'est simple, elles sont superbes : voyantes mais sobre, classe mais pas « bling bling ».
Dossier : Choisir une paire de chaussures de vélo
Certes, il s'agit là d'un jugement personnel mais il faut avouer qu'il est partagé par la plupart, pour ne pas dire la totalité des cyclistes rencontrés au cours du test. Est-ce pour cette raison que des coureurs prestigieux tels que Bradley Wiggins ou encore Taylor Phiney ont adopté ce modèle ? A noter que ce dernier a même aidé à son élaboration.
En termes de poids, les chaussures se situent dans le peloton de tête avec 265 grammes la chaussure en taille 46. Cet argument est valable, notamment pour les adeptes du light ou tout simplement les grimpeurs car le coup de pédale se trouve littéralement allégé à la remontée du couple pédale/pied.
Dossier : La composition d'une chaussure de vélo
Giro Empire ACC : Des caractéristiques particulières !
La 1ère fois que l'on enfile les Empire, il faut bien évidemment se soumettre au serrage sur le coup de pied. L'opération est fatalement plus longue qu'avec des classiques scratch/velcro ou Boa.
Dossier : Les systèmes de serrage des chaussures de vélo
Dossier : Chaussure de vélo : Zoom sur le système de serrage BOA
Les 1ères sorties servent également à ajuster un serrage personnel car par définition il est compliqué de revoir la force de serrage en cours de route, sauf à s'arrêter. Ce qui n'est pas toujours possible selon le type de sortie.
Après quelques centaines de kilomètres donc, l'utilisateur devient d'une part plus habile mais sait également quelle force appliquer pour trouver le bon compromis entre maintien du pied et confort. Cependant, les adeptes du départ à la dernière minute se pénaliseront avec une source de stress supplémentaire car dans tous les cas, il est nécessaire d'être appliqué pour avoir un laçage « aux petits oignons ».
Cela ne résout pourtant pas la question du serrage après quelques kilomètres car il est probable que vous ressentiez le besoin de revoir, légèrement à la hausse, la force de serrage une fois l'échauffement effectué ou en vue du final d'une épreuve chronométrée. Ou également, légèrement à la baisse en cas d'élévation importante de la température, comme dans le cas d'une sortie débutée à l'aube en été mais achevée sous la chaleur.
Toutefois, louons ici l'excellente répartition de l'appui sur le coup de pied : il n'y a pas la moindre zone de pression. Si vous avez trouvé le bon dosage, il est probable que les Empire vous fassent penser à de véritables charentaises : le confort est en effet impressionnant.
Pour accentuer cette qualité, les semelles de propreté sont dignes de nom et ne se résument pas à une simple feuille épousant les contours intérieurs du chaussant : la voûte plantaire est bien présente, de même que les autres renforts.
De plus, sont disponibles 3 tailles de voûte plantaire en fonction du maintien que vous souhaitez et bien évidemment en fonction de votre propre voûte. Cette personnalisation est un vrai plus et peut permettre de se passer d'une semelle spéciale fabriquée chez un podologue.
La semelle extérieure
La semelle extérieure est plutôt plate et il est nécessaire d'en tenir compte dans le réglage de la hauteur de selle – à la baisse – si vous utilisiez jusqu'ici des chaussures à la semelle cambrée. Sans surprise, cette semelle extérieure est très rigide et donc dans la lignée des chaussures très haut de gamme de la concurrence.
Dossier : Chaussures de vélo route : La semelle extérieure
Au niveau de la transmission de l'énergie, il est nécessaire de prendre en compte la souplesse du talon. Un utilisateur aux pieds fins pourra en être gêné. Autant, le coup de pied est très bien maintenu – avec les précautions d'usage évoquées ci-dessus -, autant l'arrière du pied peut « flotter ». Il est possible de limiter les effets de cet inconvénient en accentuant le serrage des lacets mais tôt ou tard, le talon finit par se faire négativement remarquer dans le cas d'une relance appuyée ou d'un sprint.
Profils de cyclistes
Il apparait donc que les Giro Empire se destinent davantage aux grimpeurs qui pourront tirer bénéfice de la légèreté sensible et appréciable en bosses qu'aux sprinteurs sauf si ces derniers ont un coup de pied fort, c'est-à-dire bien maintenu par l'avant du pied.
Les Giro Empire doivent être choisies en connaissance de cause. Car, au-delà du fait que le coup de cœur esthétique peut tout à fait déclencher l'achat, le futur utilisateur doit être conscient qu'à l'usage, ce produit engendre quelques adaptations. Mais après tout, simplement « rouler » n'engendre-t-il déjà pas le fait de devoir s'adapter ?
Au contraire, les adaptes du « tout rigide » pourront se sentir pénalisés. De même, pour une utilisation quotidienne au fil des jours, les contraintes liées au laçage peuvent finir par… lasser.
Dans tous les cas, les Giro Empire ACC ne laissent personne indifférent, que ce soit leur utilisateur ou bien leurs compagnons de route qui ne manquent généralement pas l'occasion d'une remarque sur ce modèle singulier.
Prix public : 299€, distributeur : Royal Vélo France
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